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2014-05 Brésil - De Tabatinga à Belem

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De Tabatinga à Belem
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19 mai à 04 juin

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Destination Manaus


Cette fois-ci, on voyage dans le luxe. 

Ou presque !

Sur tous les plans les bateaux Brésiliens soignent mieux leurs passagers que les bateaux Péruviens. 

Ils sont aussi plus propres, plus organisés, plus confortables et, évidement, plus chers. 

Notre cabine est donc impeccable et l’eau coule propre dans notre lavabo. Par contre, on n’a pas des toilettes : grrrrr !!! Ce n’est pas grave, nous, on s’adaptera. On fera comme tout le monde… 

Entre l’immense ciel bleu et le fleuve, notre horizon s’ouvre de plus en plus. 

Malencontreusement, notre menu reste aussi étroit qu’au début : poulet, riz et bananes, deux fois par jours. Ou trois, selon le choix. On ne peut pas dire que notre assiette soit le plus bel exemple de l’exubérante diversité naturelle Amazonienne. 

Mais la vue devant nous vaut le coup ! 

Les équilibristes Amazoniens 
Entre deux étendues sauvages, quelques fils à linge bien colorés devant des petites maisonnettes en arrière plan. 

Au passage de notre navire, encore quelques barques qui décollent de la rive, à toute vitesse.

Cette fois-ci, il ne s’agit pas de petits demandeurs de cadeaux mais de pêcheurs-vendeurs- équilibristes-navigateurs. Sans que notre bateau s’arrête, ils viennent se coller contre notre coque pour se fixer à elle, à l’aide d’un crochet en ferraille.

D’un geste chevronné, pendant que l’un attache rapidement la barque à notre navire en mouvement, l’autre, les mains pleines de paniers de crevettes, escalade la paroi jusqu’à aborder notre bateau.
En quelques minutes, notre pont est devenu le salon de la crevette amazonienne. Un goût délicieux pour un si éphémère contact ! 

Manaus, sans les dauphins roses 
Si comme nous, vous avez rêvé un jour de découvrir l’Amazonie, ne soyez pas déçus si n’ayant pas rencontré ni de caïmans ni de piranha, vous ratez -en plus- votre rencontre avec les dauphins roses.
Manaus est l’une des seules villes où l’on peut prévoir un rendez-vous avec un ou plusieurs dauphins roses.

Mais nous avons une toux trop fatigante pour céder à notre entrain dans l’ambiance tellement humide de cette ville.

On a soif d’un bol d’air et nous sommes impatients d’arriver à Belém. 

On se contente juste d'y passer une journée pour faire une petite découverte de la ville. 

Une richesse de "grand poids" 
Comme toute la ville, le marché central de Manaus est paré en jaune et vert (les couleurs du pays), au plus méticuleux détail.

C’est ici que l’on vient de découvrir l’une des plus riches productions de poissons de la Planète.

Il y en a de toutes les couleurs, de toutes les formes et tailles mais pour tous, la source est la même : les courants de l’Amazone.

Des spécimens qui dépassent les 100 kg, il y en a dans tous les stands.

« Un seul paiche », nous dit le patron, peut aller jusqu’à 150 kg et nourrir entre dix et quinze familles…

Mais, comment imaginer une telle richesse quand, le long du fleuve, on ne vous propose que du poulet ?

On ne rencontre jamais un seul bateau de pêcheurs. Ne pêche-t-on que de nuit ? 

Mais cette richesse a bien son origine dans le fleuve.

Elle est pour tous, et chacun essaye d’en profiter à sa manière.

Comme ces petits pêcheurs qui vendent leurs petits poissons, dans leur petit bateau… 

Les charmes de Manaus 
Mais où sommes-nous ? C’est ce qu’on s’est dit, entre deux crises de toux, en débarquant au port de Manaus, au milieu d’un vieux marché Rien dans ce port ne laisse imaginer que la ville s’apprête à accueillir des milliers de supporters de football.

Mais, au cœur de la ville, notre calme revient.

Manaus a le charme colonial, les couleurs de la chaleur et la gaieté de sa population.

Places, rues et marchés, sont des espaces où la vie s’exprime dans tous ses sens… 

 Nous sommes à quelques jours de l’inauguration et des premiers matchs qui auront lieu dans cette ville.

Raison de plus pour raccourcir notre séjour. 

Vers Belém, sur le pont des hamacs 
Cette fois-ci, les chanceux qui voyagent en cabine, ce n’est plus nous. En portugais intuitif nous avons compris que toutes les cabines étaient prises et que si nous voulions prendre une place dans ce bateau, ça serait sur le pont des hamacs. 

Comme on ne voulait pas rester à Manaus, nous avons donc accepté –avec optimisme– de nous « serrer » parmi les hamacs. Un vendeur de hamacs nous aborde en quittant le guichet. Mais nous n’achetons pas. Le moment est venu pour nos hamacs achetés et portés depuis la Thaïlande (pour faire la sieste à l’ombre, le long des routes du Continent Américain, ce qui ne fut presque jamais possible) de nous rendre service.
Il est encore assez tôt, lorsque nous embarquons, pour choisir la meilleure place pour nos hamacs. On prend la première des trois rangées, pour avoir toute la vue sur le fleuve pendant les cinq jours de trajet… sauf que face au fleuve on est aussi face au vent.

Au final, c’est dans la deuxième des trois rangées, au bon milieu du pont, que notre gorge délicate sera mieux abritée. 

Une fois installés, il n’y a plus rien d’autre à faire. Juste contempler ! Les passagers et les passagères arrivent progressivement, déplient leurs hamacs et les fixent en large du pont. 

On se croirait dans le concours du plus beau et plus grand hamac. A côté, les nôtres sont ordinaires et, surtout, petits. Quelqu’un veut troquer le sien contre le mien ? 

Les vendeurs des casse-croûtes et gadgets montent et descendent constamment du bateau. De nombreuses personnes qui accompagnent des passagers restent sur le pont, le temps des derniers bavardages, jusqu’au départ du bateau. 

Un brouhaha ensoleillé imprègne l’atmosphère du bateau. Ils sont remarquablement métissés les Brésiliens. Toutes les couleurs de peau et toutes les formes de nez sont représentés à bord. 

Une maman est encore en train de chercher une place pour elle et pour ses quatre ou cinq petits, lorsque les manœuvres de départ commencent. C’est le moment le plus dur pour certains jeunes couples autour de nous, qui ont du mal à se quitter…. 

Dernier coup de sifflet et nous voila repartis pour notre plus long trajet sur l’Amazone… Et notre nouvelle expérience de passagers sur le pont ! 

La "vue" à bord 
En fin de compte, si on a vraiment envie de s’imprégner de la culture et du folklore amazonien, c’est sur le pont qu’il faut voyager. Car, que l’on reste dans son hamac ou que l’on décide de bouger, de jour comme de nuit, le contact avec les autres sera sans interruption. 

Si c’est vrai qu’au début ces quelques 200 ou plus autres passagers autour de nous nous donnent l’impression d’une invasion, très rapidement on se sent partie de cette atmosphère et on fait du pont des hamacs notre petit univers. 

A chacun de s’enfermer dans sa lecture ou de profiter de ce moment pour laisser son esprit curieux se balader librement entre les mamas qui s’occupent des petits, les problèmes des vieillards qui font de tels voyages tous seuls, les jeunes qui passent des journées entières à écouter la musique, les filles qui se toilettent et se pomponnent comme pour aller en soirée, les étrangers qui restent entre eux, les nouveaux amis du premier jour qui décident d’approcher leurs hamacs le deuxième jour, et profiter du reste du voyage pour rester ensemble… 

Il est des ponts de hamacs comme de certains moments dans sa vie : mieux vaut apprécier que refuser. Ça serait comme refuser soi-même de se découvrir devant le miroir de sa propre humanité ! 

Belém à bras ouverts 
C’est comme vivre un film que d’arriver à "Belén do Para" en bateau, par l’Amazone (nommé Cagua à cet endroit). On est surpris par la longueur de la ville et la hauteur des bâtiments.


Dans le pont, la plus part des hamacs sont déjà démontés, les filles pomponnées, les sacs fermés. C’est l’effervescence d’une nouvelle page qui commence pour les uns ou le petit chagrin de la fin d’une histoire ou d’une aventure pour les autres. 

Mais le ciel bleu de Belém nous reçoit tous à grands bras ouverts ! On aurait pu imaginer la ville entourée de belles plages de sables blancs avec parasols colorés, mais non. Nous sommes encore à une centaine de kilomètres de l’Océan Atlantique... 

Par chance, la ville a une très belle promenade sur la rivière, une pittoresque physionomie coloniale, un des marchés des plus divers, un port de pêche dynamique, beaucoup d’églises et d’espaces verts, un jardin botanique (Bioparque l’Amazonie) et un parc écologique (Mangal das Garcas) hors du commun… Et surtout, plus de 1,4 millions d’habitants qui s’agitent autour de vous. 

Autrement dit, à Belém, on a de quoi passer une semaine rien que pour s’émerveiller!

A bientôt

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